samedi 13 novembre 2010

Les voisins

C’est dans notre nature, on a tendance à prendre un malin plaisir à parler sur le dos de nos voisins et pas toujours en bien…Moi aussi çà m’arrive mais après tout, je ne fais que relater des faits.

Hier, je suis monté voir ma voisine du dessus car il me manquait du sucre pour préparer un gâteau. Une italienne très charmante dont je suis assez fan. Je voulais lui faire un gâteau en espérant une gâterie en retour. Elle ouvre la porte et j’engage la conversation. Je lui demande du sucre. Elle va dans sa cuisine et revient avec le sourire et du sucre Beghin. Çà tombait vraiment bien parce que moi, le béguin, je l’avais déjà pour elle, mais je voulais savoir si elle elle l’avait pour moi. J’ai été fixé assez rapidement et j’ai compris qu’elle était plus portée sucre brun quand j’ai vu son petit ami Camerounais débarquer derrière elle voir ce qu’il se passait. Alors j’ai fait mon faux sociable en essayant de dissimuler mon air contrarié. J’ai pris le sucre et je m’en suis allé. Je suis sur qu’en ce moment le bougre est en train de lui sucrer la chouquette. Affaire à suivre.

En redescendant je suis tombé sur Kristoff, mon voisin polonais. Il était déjà perché à la vodka à 10 heures du mat’. Vous me direz, mieux vaut être bourré que con, çà dure moins longtemps. Croyez-moi, discuter avec un polonais bourré c’est pas très fun. Rasé, un mètre quatre-vingt pour environ cent kilos, c’est le bon profil de polonais classique tel qu’on se l’imagine. Il gueule sur sa femme sans arrêt et comme c’est un molosse, je préfère l’avoir comme pote. C’est pas le genre à chanter les Cramberries sous la douche. Il est bien rustre et dire qu’il est macho serait un doux euphémisme. Pour lui, la femme parfaite a des petits pieds pour être plus près de l’évier, et la tête plate pour poser la bière. Vous voyez ce que je veux dire. Récemment, il m’a avoué l’avoir inscrite au curling pour qu’elle balaie comme une pro…

Tiens çà me fait penser à la semaine dernière. Je rentrais de soirée sérieusement éméché, voire complètement bourré vers 11 heures du matin ce dimanche là. J’aurais pas aimé être contrôlé sur le retour car je faisais péter le record national si j’avais dû souffler. Je réussi tout de même à pas péter ma clef dans la serrure d’entrée de l’immeuble et alors que j’avais réussi à pas taper galette ce soir là, j’ai pas pu me retenir quand je suis passé devant la porte de mon voisin portugais. Faut bien le dire, j’aime déjà pas trop l’odeur de sardines grillées, mais là c’était too much. Je te lui ai refait son paillasson à Souza…

Nan mais dans l’ensemble mes voisins sont assez sympa. Y a juste Mamadou qui me saoule un peu. Y a toujours ses quatre poussettes qui gênent dans l’entrée. C’est relou. Je sais pas bien ce qu’il fait dans la vie. Je crois que c’est un marabout ou un truc du style. L’autre jour il a fait le gros faux-cul. Il m’a invité à manger chez lui. Je m’attendais à manger des galettes de terre et d’argile mais en fait une de ses femmes avait préparé un mafé. Y avait aussi des bonnes tomates napolitaines et une tarte à la patate douce. Comme quoi j’étais médisant. On était douze à table. Mes tympans étaient en feu, pire qu’après un concert de Johnny. On est resté en froid suite à ce dîner. Je sais pas s’il a voulu me jeter un sort ou quoi mais le lendemain j’ai retrouvé des bouts d’os sous mon paillasson. Suspect…Depuis, j’ai toujours pas chuté dans les escaliers donc je persiste à penser que toutes ses sombres activités de sorcellerie ne sont que des foutaises.

Sinon y a aussi une française dans l’immeuble. Elle est pas super sex malheureusement. Elle est toute pâlichonne. Je la taille un peu de temps en temps du style « dis donc, t’as une bonne mine…de crayon ». Elle est cool quand même mais c’est pas la joie non plus. En parlant de crayon, elle est dessinatrice…ouais je sais…apparemment c’est un métier. Mais je sais pas si c’est vraiment ce qu’elle aurait dû faire. Elle a l’air douée de ses mains mais il faut bien dire ce qui est, je l’aurais plus vu en forgeronne ou menuisière tiens. D’ailleurs, il vaudrait mieux pas qu’elle te caresse avec ses mains à décaper un meuble. Ouais je sais, je suis un peu méchant avec elle…

Enfin, y a mon pote belge : Jos. C’est un flamand. Il est un peu timide avec les filles. Parfois on sort en ville le week end pour essayer de choper des minettes. En général il galère pas mal. Un jour je lui ai conseillé de s’inscrire sur un site de rencontres. Après tout pourquoi pas, si çà peut l’aider…L’autre jour, il avait réussi à décrocher un rendez-vous galant. J’étais content pour lui d’autant plus que c’est pas tous les jours qu’il a ce genre d’occasion. En parlant de çà, la fille en question elle était d’occasion aussi. Apparemment sa photo de profile laissait à penser qu’il allait rencontrer une nana plutôt mignonne. Il est tombé des nues quand il l’a aperçu sur le lieu de rencontre prévu. Il s’est retrouvé face à une grosse Josie. Il était tout déçu en revenant le pauvre. J’ai essayé de le consoler. Je lui ai dit : « c’est çà de manger au Mac do, je t’avais prévenu, le big mac c’est comme les filles, c’est jamais comme sur les photos ». Il mérite mieux nom d’une frite !
 
Je n’écoute pas aux portes, mais je les soupçonne aussi de ne pas être tendres à mon égard. Et à vrai dire ce serait bien mérité qu’ils me critiquent car moi aussi je le mérite. Car, comme mes voisins, j’ai des qualités et des défauts, beaucoup de défauts…

jeudi 11 novembre 2010

Histoire d'expressions


Putain l’autre jour j’étais dans un bar en toncar qui menaçait de s’effondrer. Un bar de quartier avec deux ou trois fossiles accoudés au bar. J’étais torchon chiffon carpet et j’avais vraiment la tête dans l’cul. J’avais la casquette, les cheveux qui poussent à l’intérieur. Bref, j’étais comme la pâte, brisé, et j’ai pensé que combattre le mal par le mal serait la bonne solution. Tu le sais, mon cœur est en France mais mon foie est en Belgique…
-« Qu’est ce que vous buvez ? » me demande Régine la serveuse.
-« Un digestif à 100% çà existe? »
-« 45% çà va ? »
-« OK »

 Je suis tombé sur un affreux type. Un vieux briscart avec une coupe carrefour et des cages de foot entre les dents. Une bonne raclure de chiottes avec une ganache de moldave. D’ailleurs il avait son gilet Bruno Loché d’albanais, tendance fin de communisme qui laissait apparaitre un bon gros bide de wallon. Le genre de mec il lui faut ses frosties et sa Duvel sinon il peut pas décoller. C’était le genre de mec à claquer le PIB de son pays en pastis. Je me suis demandé si ce n’était pas un de tes contacts avec qui tu joue régulièrement aux fléchettes. Bon faut pas pousser mémé dans les orties et vu mon état, j’avais pas envie de donner dans le social mais je voyais bien qu’il était dans un gouffre affectif plus profond que la fosse des mariannes.

Avec lui y avait son pote. Un pilier de comptoir taillé dans un coton tige qui avait le charisme d’une table basse. Tellement frêle qu’on le surnommait l’homme de verre. Il avait l’air souple comme un bout de bois. Il avait le ventre tendu comme une peau de tambour et semblait bien sec, presque game over. Une bonne tête de victime même s’il avait l’air moins con qu’il ne l’était. Question style, c’était pas mal aussi. Une chemise à carreaux, type bûcheron. Un bon Joe l’sans cou avec une coupe caniche sur le dessus et un mulet sur la nuque. Il avait des péniches aux pieds. C’était le genre de mec à avoir un poil dans la main plus grand que la tour Eiffel. Un BG qui devait être au régime riz pastis et à vivre dans une boite en carton. Il était tout rougeot, en train d’avaler la trompette. Une vrai pompe d’affluent celui là. A mon avis il avait bien arrosé son RMI ou alors il a naturellement un œil qui fait l’amour à l’autre. Mais bon, il avait l’air d’avoir de la bouteille. Un mec qui encaisse bien et qu’est pas né de la dernière pluie vu sa panse.

Ils étaient occupés à raconter des boutades très moyennes, qui feraient un bid partout, en buvant leur paillasson comme :
-« t’as quoi dans la ciboulette ? Un pois chiche ? Bon allez Régine sert lui un houmous » ;
et des trucs pas très intéressants du style : « une fois j’ai dormi avec un pull »

Là y a leur copine Blondie qui débarque. Une grosse baraque à frites. Avec elle, pas besoin de combi pour chipo. Josy s’était fait une robe avec ses rideaux. Ah y avait du monde au balcon, un bon bonnet N c’est sur mais pas le genre de gonzesse à te dresser le chapiteau tu vois. Une nana tellement repoussante que t’aurais plus la gaule en pensant à ta tante Gilberte, femme à barbe pour un cirque hongrois dans la Creuse. Enfin le genre de nana avec qui c’est portes ouvertes toute l’année. Le genre à marcher sur le cul si les rues étaient pavées de bites. Ils se sont mis à la chauffer avec leurs petits moyens. Ils avaient l’air de s’intéresser aux locataires de son soutien gorge et croyaient qu’y avait anguille sous roche mais en fait que dalle. Elle avait des bons poteaux mais ce n’était pas le genre de mecs que çà dérange outre mesure. Ils étaient plutôt du genre à avoir de la corne aux mains et comme ils s’enchainaient des tout à l’égout à une allure olympique, ils devaient plus voir très clair. Finalement dans ce bar y avait que le chien de Régine, la patronne, qui avait l’œil vif et le poil brillant.

C’est là que c’est devenu chaud. Ya le type de la gonze qui était occupé de libérer Nelson qui débarque des chiottes du bar qu’il venait de déclasser. Une bonne tête de nazi avec une ‘stache à la Chuck Norris et un maxi mono sourcil. Une vraie racaille des bacs à sable incapable de gagner une baston de regards avec une petite de 3 ans en poussette. Un Michel Vaillant qui devait surement revenir du Flunch et avait garé sa Clio rouge tunée devant le bar.
Il a à peine eu le temps de commander son verre que Regine lui balance :
-« nan mais dis donc Jacky, t’es dégueulasse, t’aurais pu tirer la chasse d’eau là, on n’est pas chez mémé ! ». Jacky un peu sur les nerfs dégaine un :
-« toi, si t’avais pas de pied, tu mettrais des chaussures ? »
-« Nan » lui répond Régine un peu interloquée. Jacky du tac au tac :
-« bah pourquoi tu mets des soutifs ? »

A ce moment là, c’est la boulette, un des deux types voulant détendre l’atmosphère, pourtant déjà chargée par l’odeur d’un de ses pets olfactivement épicés, craque son slip et lui balance fissa :
-« Ah çà fait une paie ! Toujours chômeur ? »
Il a moyennement apprécié. L’affreux singe est direct monté au créneau et lui a asséné aussi sec un :
-« Et ton coiffeur s’est fait amputer le bras droit ou il avait pas ses lentilles de contact ?»
-« Quoi ? Tu cherches le contact ? Tu veux te battre avec tes p’tits poings !? Ben vas-y comme çà on ira jouer aux osselets après. », « j’vais te donner un conseil... ». Là Jacky l’interrompt :
-« Nan, ton prochain conseil c’est : comment manger un steak quand on a plus de dents. Alors je vais te demander de bien faire le silence autour de ta bouche ». L’un des deux :
-«Putain mais tu te prends pour Pascal le grand frère ? Tu recule sinon tu prends un coup de tête. Ce sera arcade en feu et liste d’attente pour prothèse nasale. Ton musot est déjà pas super sex. J’espère que t’as plus d’argent que Michael Jackson parce que tu risques l’endettement sur 65 ans ». Furieux, jacky se lança :
-« Putain je vais te moucher cette lopette ! » « Bougez pas les gars je vais chercher mon cousin malien, Mamadou,  proctologue manchot »

Là Régine tentant de s’interposer :
-« fais attention Jacky, t’es sur le toboggan de la bêtise, et tu prends de la vitesse »

C’en était trop. Les deux kékés te l’ont arrangé mais bien !
Pendant ce temps là, la pisseuse un tantinet taquine, à la libido hors norme se souciait du sort réservé à son promis et tenta de s’interposer mais c’était déjà trop tard, les deux zouaves étaient déjà occupés de le finir à l’acide.

De mon côté, j’ai eu le temps de m’esquiver avant que son pote Tony débarque de derrière les fagots avec son fusil à pompe.

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